Des hydrocarbures dans nos assiettes ! A LIRE VITE

Voici un article paru sur le site de Raffa et qu'il faut absolument lire et diffuser !

 

En résumé : Ceux qui ne mangent pas bio (et encore) et qui vivent
en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Italie, à Malte, en Grèce et
en Espagne, ont probablement consommé, et consomment encore, de l'huile
de moteur ukrainienne ! Ce en toute connaissance des industriels… des
autorités de ces Pays… et de l'Union Européene. Mieux, cette dernière
a, pour l'occasion, autorisé la vente de tous les aliments contenant
moins de 10% d'huile de tournesol frelatée (en prenant tooooutes les précautions pour garantir la sécurité du consommateur évidemment). Ben voyons !!

extrait du Canard Enchaîné, publié par Claire et Greg du Plancher des Vaches

Achetées en Ukraine, 40000 tonnes d’huile de tournesol coupée au lubrifiant pour moteur ont été distribuées en Europe. Et les produits concernés n’ont pas du tous disparu des rayons français.

Depuis le 5 mai, de mayonnaise, des plats cuisinés, de la
vinaigrette industrielle, des conserves à l’huile, etc… préparées avec
de l’huile de moteur sont en vente dans les grandes surfaces. Et ce
avec la bénédiction des pouvoirs publics et de la Commission européenne. Bien sur, le consommateur n’a pas été informé…

Officiellement, tout commence le 21 avril dernier, quand le groupe
Saipol, numéro un français de la transformation des oléagineux et
accessoirement propriétaire de Lesieur, prévient la Répression des
Fraudes que son usine de Sète, où est raffinée de l’huile de tournesol
brute, il y a un sérieux pépin. Une grosse rasade d’huile achetée en Ukraine est farcie à l’”huile de moteur“, huile minérale dérivée d’hydrocarbure.
Et pas qu’un peu : d’après nos informations, sur 2800 tonnes d’huile
apparemment irréprochable, livrées en France, 19 tonnes auraient mieux
fait d’aller graisser des rouages et des pistons que des gosiers. Deux
jours plus tard, la France informe officiellement ses voisins européens
: cette cargaison fait partie d’un énorme lot de 40000 tonnes, qui a
atterri non seulement en France, mais aussi aux Pays-Bas, en Italie et
en Espagne. Et c’est tout le lot qui a été trafiqué ! De quoi, pour les
escrocs, se faire du beurre : sachant que la tonne d’huile de tournesol
brute est vendue 1800 euros et que d’après les confidences d’un
fonctionnaire de la Commission européenne, ce sont en tout pas moins de
280 tonnes d’huile de moteur qui ont été introduites en douce dans les
containers, les margoulins d’Ukraine ont empoché un bénéfice de 504000
dollars (moins ce qu’ils ont déboursé pour l’huile bidon, certes, mais
celle ci coûte des clopinettes).

A partir du 26 avril, la Commission européenne et la répression des
fraudes rendent publique l’alerte. Officiellement, l’huile de tournesol
frelatée mise en bouteilles et les plats préparés à partir de cette
mixture ont tous été retirés des rayons et “n’ont pas atteint le consommateur“.
Fort bien, mais, au fait combien de lots ont été retirés en tout ?
Questionnée par “Le Canard”, la DGGCRF, autrement dit, la Répression
des fraudes, explique que “compte tenu du nombre d’entreprises concernées, il est impossible d’en connaître le nombre exact“.
Chez Carrefour Promodès, enseigne qui possède la moité des grandes
surfaces alimentaires en France, on admet du bout des lèvres avoir
retiré pas moins de… 200 produits concernés !

Bref, tout baigne. Sauf qu’il reste un léger problème : Saipol, la maison mère de Lesieur (laquelle marque a fait répondre au Canard par son agence de com’ qu’elle n’était “en rien concernée“),
a reçu sa cargaison d’huile frelatée fin février. Et n’y a vu que du
feu. Jusqu’à ce qu’un mois plus tard un industriel du nord de l’Europe,
destinataire du même lot, l’informe après analyse que quelque chose
clochait dans l’huile de tournesol ukrainienne . Et ce n’est qu’un mois
plus tard que Lesieur a enfin sonné l’alerte auprès de la Répression de
fraudes. La question qui se pose est cruciale : combien de produits
assaisonnés à l’huile frelatée ont été conditionnés et commercialisés
entre-temps ? Saipol reconnait avoir raffiné l’huile en question pour
la vendre ensuite à une trentaine de clients de l’industrie agroalimentaire1 , dont il refuse de citer les noms. Mystère et salade verte. …]

Mais il y a plus sérieux : contrairement à ce qu’ont d’abord
assuré la Commission européenne et les pouvoirs publiques français,
tous les produits additionnés d’huile contaminés n’ont pas été retirés
des rayons. En effet, le 2 mai, la Commission européenne s’est fendue
en catimini d’une recommandation autorisant la vente de tous les
aliments contenant moins de 10% d’huile de tournesol frelatée. …]

Comme l’admet la DGCCRF dans une note adressée au Canard, le 7
mai, “en l’absence de toxicité aiguë”, tant pis pour les mayonnaises et
autres petits plats déjà vendus. “Aucun rappel” n’a été effectué .[…]

[Le Canard enchainé, 14 mai 2008]

5 réflexions sur « Des hydrocarbures dans nos assiettes ! A LIRE VITE »

  1. La Fée Pompadour

    C’est super de l’avoir mis aussi. Plus l’article se répand, mieux c’est. Si on peut au moins essayer de réveiller les gens c’est toujours ça, mais il est vrai qu’il y a encore du boulot.
    A bientôt,
    Biz

    Répondre
  2. christine

    je répète : les hommes sont tellement qu’ils préparent eux même la mort de leurs enfants!!

    Répondre

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