Au Secours protégeons nos bébés !

Cosmétiques bébés sous surveillance

Et oui encore une fois le Figaro met en avant jusqu'ou les industriels peuvent aller pour générer du profit au détriment de la santé de nos enfants !!! Voici un article très intéressant.

Notre environnement serait-il de plus en plus délétère dès la naissance ? "Le cancer en couche-culotte", "Contaminés dès le biberon", des titres chocs ont relayé, mi-septembre, l'alerte lancée par le Comité pour le développement durable en santé (C2ds) qui dénonce un "cocktail toxique" après avoir analysé la composition des cosmétiques pour bébés.

Cosignées par des chercheurs et des médecins, parmi lesquels André Cicolella, toxicologue, Dominique Belpomme, cancérologue, le professeur Charles Sultan, pédiatre et endocrinologue, les conclusions de l'étude menée par cette association apparaissent anxiogènes pour les mères qui utilisent quotidiennement ces lingettes si pratiques pour nettoyer les fesses de leur bébé et qui les lavent de la tête au pied avec des "fluides nettoyant" ou autres "gels doux corps et cheveux".

Depuis quelques années, les rayons des cosmétiques pour bébés n'ont plus grand-chose à envier à ceux des adultes. Crèmes pour le corps ou le visage, gels lavant, shampooing "relaxant", pommades pour le change, "eaux de senteur", lingettes "sensitive", "soft and care"… tous ces produits affichent de multiples promesses : "protège la peau des bébés", "testé cliniquement", "formulé sous contrôle médical"… Il faut quasiment une loupe pour lire la liste des ingrédients utilisés et, lorsqu'on y parvient, il faut être chimiste pour décrypter des mots tels que phénoxyéthanol, méthylparaben, propylparaben, butylparaben, isobutylparaben, EDTA, etc., dont la présence permet la conservation, la stabilisation et l'absorption du produit. "Bon nombre des substances chimiques utilisées sont des perturbateurs endocriniens", explique M. Cicolella, susceptibles, à terme, "de contribuer à des problèmes de stérilité, de malformation congénitale, de maladies du système nerveux, voire de cancers". Bien que ces différentes substances aient fait l'objet d'évaluations, bien que les doses utilisées soient très faibles, les chercheurs dénoncent la non-prise en compte des effets combinés, c'est-à-dire des coexpositions. "Dans le cas de ces cosmétiques, ce n'est plus la dose qui fait le poison mais la répétition et la durée d'exposition", estime M. Delpomme.

"SECRET DE FABRICATION"

La réaction des industriels ne s'est pas fait attendre. "Nous n'utilisons que des ingrédients autorisés et dans des conditions d'utilisation fixées par les autorités françaises et européennes." Dont acte. "A l'exception des mélanges, les substances sont bien évaluées et les doses utilisées ont un facteur de précaution très important", estime Fabrice Nesslany, toxicologue à l'Institut Pasteur de Lille. De son côté, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), chargée de faire respecter la réglementation, n'a réagi que le 7 octobre à l'alerte lancée par le C2ds en promettant "de renforcer le contrôle du marché des produits cosmétiques destinés aux moins de 3 ans". Jean Marimbert, directeur général de l'Afssaps, reconnaît que "la question des mélanges est une nouvelle approche probablement intéressante. Il faut que l'on traite le sujet".

Contrairement aux médicaments, les cosmétiques ne sont pas soumis à une autorisation de mise sur le marché. Leur commercialisation s'effectue sous la responsabilité du fabricant. Ce dernier a l'obligation de constituer un "dossier technique". Mais l'accessibilité aux données n'est pas totalement transparente. A cause du "secret de fabrication", "nous n'avons pas accès aux formules intégrales et notamment aux niveaux de concentration", explique Catherine Desmars, directrice de l'évaluation des produits cosmétiques à l'Afssaps. "Nous ne pouvons pas suspendre un produit en l'absence de tout signal délétère", explique-t-elle. Ainsi, c'est à la suite de plusieurs cas d'effets indésirables graves (convulsions, absences…), que l'Afssaps a interdit, en août, l'introduction du camphre, de l'eucalyptol et du menthol dans les produits cosmétiques destinés aux moins de 3 ans. La problématique soulevée par le C2ds est tout autre puisqu'elle pose la question d'éventuelles conséquences sur le long terme. Ce serait l'accumulation des substances chimiques dans l'organisme qui entraînerait une toxicité sournoise. "Il n'est pas acceptable d'attendre trente ou quarante ans pour s'apercevoir que les substances chimiques ont des répercussions sur la santé humaine, mais agir au nom du principe de précaution", réclame M. Cicolella.

Actuellement, l'exposition à un ingrédient acceptée pour l'homme est cent fois inférieure à la plus forte dose considérée comme sans effet chez l'animal. Professeur de toxicologie au laboratoire de physico-toxicochimie (CNRS-Bordeaux-I), Jean-François Narbonne regrette que les agences sanitaires se basent toujours sur des doses journalières admissibles (DJA) "anciennes". "Le développement des outils de biologie moléculaire fait apparaître des dangers que l'on ne voyait pas avant ; il faut revoir les critères d'évaluation des risques et s'appuyer sur des tests de toxicologie modernes", insiste-t-il. "Je suis davantage préoccupé par le problème de la multiexposition", confie M. Marimbert. "Certaines substances utilisées dans les cosmétiques peuvent aussi être présentes dans notre environnement."

L'instructive lecture des étiquettes

Le C2ds appelle les maternités à "refuser de distribuer des boîtes naissance". Ces jolies mallettes remplies d'échantillons de produits cosmétiques pour bébé sont offertes depuis longtemps aux jeunes mamans. Faut-il revenir au gant de toilette et au savon de Marseille pour la toilette des bébés ? Sans tomber dans le manichéen tout ou rien, le toxicologue Jean-François Narbonne en appelle au "bon sens" : "Limiter les expositions en changeant les comportements ou en achetant des produits alternatifs." Un regard attentif sur les étiquettes permet de trouver, par exemple, des lotions ou des lingettes sans paraben. Et le prix ne change rien à l'affaire. Vu dans un hypermarché : 80 lingettes premier prix à 0,95 euro et 63 lingettes de marque renommée à 3,47 euros. Composition en parabens ? Identique

Sandrine Blanchard
Article paru dans l'édition du 15.10.08.

19 réflexions sur « Au Secours protégeons nos bébés ! »

  1. Angie

    je me suis permise de faire un copier coller de ton article pour le faire passer dans mes emails, c’est affreux, faut que tout le monde en prenne confiance.

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  2. chrissychris

    Je me sens totalement concernée par cet article étant donné que je vais donner la vie à une petite pépette en décembre !!!!!

    Je compte bien ne pas utiliser tous ces produits. J’ai d’ores et déjà fait mes recherches et je compte bien utiliser savon d’alep, liniment, et autres produits pour bébé mais sans tous ces produits chimiques nuisibles !

    De même pour les biberons, tout le monde en France crie haut et fort que le bisphénol A n’est pas nuisible pour nos bambins, ’empêche il existe des biberons sans BA donc je compte bien les utiliser !

    Qu’on me prenne pour une parano je m’en fo****, je préfère " agir au nom du principe de précaution"

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  3. Fidji

    Moi, les miens sont grands mais je n’ose même pas songer à tout ce que je leur ai fait ingérer!! si seulement j’avais connu les produits de substitution avant! soyez prudentes les filles avec vos bambins. Bisous et bonne journée.

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  4. Loux

    C’est vraiment hallucinant cette "histoire". Tant d’hypocrisie !!
    … Si je suis un jour maman, c’est sur, on fera attention (comme chissychris!).

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  5. caly

    Ah oui les filles véridiques mais bien triste et surtout tellement grave !
    J’espere que toutes ces infos indispensables seront bien relayées…

    Grosses biz @ toutes

    PS chrissychris : Toutes mes félicitations pour ta ptite louloute !!! 🙂

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  6. CHRISTINE

    En tant que nounou, ça fait 10 ans que je me bats contre ces cochonneries, et que j’essaie d’en faire prendre consciences aux jeunes mamans qui m’entourent. Même sans avoir lu les articles, les dégats occasionnés par ces produits (surtout les lingettes qui ne sont pas rincées) sur les petits derrières sont flagrants!! Soyez attentives, jeunes mamans et faites vous même, c’est facile!! Perso, je travaille avec les recettes de Caly, et les jeunes mamans m’en redemandent!!

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  7. caly

    Christine merci pour ton témoignage, c’est vrai que de part ta profession tu es celle qui peux constater mieux quiconque le genre de dégât que les produits "pourris" (excusez l’expression, mes ces choses la m’enervent vraiment) peuvent occasionner chez les touts petits loulous !

    Samhaine merci également de ta participation,et j’en profite pour te souhaiter la bienvenue ici 😉
    Oui il ne faut pas agir sans réflechir parce que certains médecins recommandent en effet des "produits" plus que douteux !

    Une petite astuce pour adoucir l’eau trop calcaire : une cuillere a soupe de lait en poudre, et une cuillere a café de bicarbonate feront des ptites merveilles 😉

    Grosses biz à toutes !

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  8. Samhaine

    Oui, c’est bien difficile de faire son choix aujourd’hui parmi tous ces produits, on aimerait tellement pouvoir faire confiance aux professionnels… (on n’est pas tous des chimistes, nous !).

    Maman d’un petit gnome de 20 mois, je lui ai toujours lavé les fesses uniquement à l’eau (habitude donnée à la maternité), et j’ai toujours essayé de limiter l’usage de crèmes et autres (et dans ce cas, je les prends bio, si possible).
    J’ai par contre été sidérée par la pédiatre qui suivait mon fils auparavent : il avait développé une plaque rouge sur le thorax à l’époque où ses gencives doublaient. La pédiatre m’a immédiatement prescrit deux crèmes à base de cuivre pour l’une et de corticoides pour l’autre (je n’ai même pas cherché à savoir pour les parabens). A alterner d’une semaine sur l’autre. Avant de tartiner mon petit bout de 8 mois à l’époque, j’ai simplement diminué la fréquence des bains (1 bain tous les 2 ou 3 jours, notre eau est très calcaire) : plus rien ! Merci Docteur… Comme quoi même les professionnels de santé peuvent être aveugles devant le simple bon sens !

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  9. aléa

    Et bien moi je lave les fesses de mon dodu avec des lingettes "home made" en tissu éponge et du savon d’Alep et la nounou fait pareil mais avec du coton car elle préfère. Le dodu s’en porte bien et mon porte monnaie aussi ;-). Pour les sorties j’utilise des lingettes toutes prêtes car c’est plus pratique mais bio.;-)

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  10. Chica

    Ohlala mais bien sur que c’est du grand n’importe quoi !

    Moi j’ai reçu il n’y a pas longtemps un mail de Pampers disant que "OK y’a du du paraben dans nos lingettes, mais c’est le meilleur moyen de conserver et donc d’utiliser des choses saines et sans microbes sur les fesses de vos tout-etits" en gros avec mes mots c’est ce qui est dit… grrr foutage de gueule !!!

    Ma belle Caly, j’ai pensé que si tu aimais mes gourmandises, je pourrais t’en envoyer en guise de cadeau de gagnante de mon concours, comme je n’ai aps encore d’idée concernant le cosmeto que je pourrais te faire… disons que je me dis que tu as certainement déjà tout ce qu’il te faut en cosmetiues quoi… lol, dis moi si des douceurs te feraient plaisir ^^

    Bisous !!!

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  11. Mya

    Ca fait peur quand on voit tout ça, j’ai utilisé au début pour mon fils (qui à 22 mois maintenant) des lingettes jetables de marque pas top, puis j’ai changé pour le liniment et des grands carrés de coton et depuis bientôt 1 an des lingettes lavables.
    Ma puce (qui a 6 mois dans 10 jours) n’a jamais eu autre chose que du liniment sur les fesses (bon à part de l’eau hihi) + la crème pour les fesses que je fait moi même. Les produits pour le bain, la douche, les cheveux sont weleda, druide …

    Pour les biberons je me méfie aussi, ceux que j’ai sont BA free.

    On me dis que je suis parano et je m’en fou ! =)

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  12. Fabienne

    ben oui on nous empoisonne au berceau !!! pffffff

    mais tu vois j’en ai parlé à ma collègue jeune maman mais elle reste hermétique, alors….

    bises et merci

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  13. caly

    Fabienne, franchement concernant ta collegue je préfere même pas répondre… une fois qu’on le sait, continuer c’est comme empoisonner volontairement ces enfants… ca me révolte grave mouah !

    Wistiti

    Oui je partage ton ressenti 🙂

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  14. wistiti

    je suis vraiment écoeurée par de telles méthodes
    à nous d’être vigilantes et d’en informer notre entourage et de suivre une ligne de vie saine

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