Focus sur le Lierre Terrestre

Un peu d’histoire

Depuis toujours, dans les campagnes, les gens attachés aux traditions populaires locales utilisent le lierre terrestre, aussi bien par voie interne qu’externe, pour soigner nombre de maladies. Par exemple pour faire baisser la fièvre dans le Berry ou encore contre la toux en Bretagne

Les usages ancestraux du lierre terrestre remontent loin. Ainsi cette plante aujourd’hui à demi tombée en désuétude occupait une place privilégiée dans la pharmacopée de Sainte Hildegarde de Bingen.

Celle-ci écrit (au XIIe siècle) : « Le lierre terrestre possède des vertus pour quelqu’un de fatigué et dont la raison s’affaiblit. Il doit se baigner dans de l’eau chaude ou infuse du lierre
terrestre
, ou bien il doit en mettre dans sa soupe chaque jour et cela
l’aidera. Celui qui a des douleurs dans la poitrine envelop­pera celle-ci avec
un cataplasme de lierre terrestre chaud. »

Olivier de Serres, dans son Traité d’Agriculture et Mesnage des champs écrit en 1600 : « Le jus de lierre terrestre purge aussi bien le corps que le cerveau. » Cette expression imagée est pleine de bon sens et l’on comprend le succès du lierre terrestre, autrefois,
lorsqu’il était justement habituel de se purger, au moins une fois par an, au printemps, ou à chaque changement de saison.

Au XVIIIe siècle le lierre terrestre était utilisé pour combattre la tuberculose et ceux qui crachent du pus écrit J.A.Murray en 1779. Dans son Encyclopédie des Plantes Médicinales, le Docteur Paul Fournier confirme cet engouement populaire en écrivant : « Le lierre  terrestre est l’un des simples les plus appréciés des paysans de notre pays. »

Trois plantes médicinales ont été surnommées Herbe de la Saint-Jean, le millepertuis, le lierre et le lierre terrestre, ces deux dernières n’ayant aucune parenté : alors que le lierre fait partie des araliacées (comme le ginseng) le lierre terrestre appartient à la grande famille des labiées (comme l’hysope).

Composition

  • Gléchomine.
  • Marrubiine (que l’on retrouve dans la marrube, sorte de thym).
  • Huile essentielle.
  • Acide acétique.
  • Choline.
  • Tanins.
  • Cire.
  • vitamine C
  • provitamine A
  • colline
  • sel de potassuim
  • acide phénol
  • saponine
  • flavonide

 

10 réflexions sur « Focus sur le Lierre Terrestre »

  1. Caly

    Graux vous avez les réponses dans l'article et les commentaires…
    Le macerat de bellis a des propriétés tenseurs

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  2. Graux

    Bonjour,j'ai lu sur plusieurs sites que le lierre grimpant retendait la peau;est-ce que c'est vrai et est-ce que le lierre terrestre aurait la même propriété? Sinon connaîtriez-vous une plante qui retende la peau (même un peu) pour une personne ayant perdu beaucoup de poid? Merci d'avance pour votre réponse.

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  3. Cerise

    Bonjour,

    je suis tombée sur cette page en faisant une recherche sur le lierre terrestre.
    Au cas où, la photo n’est pas celle d’un lierre terrestre et cela peut prêter à confusion. Le lierre terrestre ne ressemble pas à du lierre car il fait partie de la famille des lamiacées.

    Bonne continuation,

    Cerise

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  4. Fidji

    merci pour cet excellent article Caly. Moi, ce sont des bonbons de massage, des savons que je réalise avec le macérat de lierre. Bisous et bonne journée

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  5. miss lollipop

    Merci Caly, j’allais te poser la question de la différence entre le lierre grimpant et le lierre terrestre, j’ai ma réponse 😉

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  6. letis

    je ne me separe plus de mon lierre dans mes soins cellulite!!

    par contre je ne savais pas pour la toux et autres merci

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  7. Marrey

    Hier, j’ai récolté des feuilles de lierre grimpant en préparation d’une crème anti peau d’orange. Je pensais comme Christine. J’ai vu de nombreuses recettes contre la cellulite à base de mâcérat de lierre grimpant et non de lierre terrestre. Les deux lierres ont-ils donc un effet "minceur" ?

    Merci Caly

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  8. caly

    Marrey : le lierre grimpant est utiliser pour traiter les inflammations des bronches : inflammation des voies respiratoires, notamment les symptômes de la bronchite chronique et de la toux. C’est son utilisation en herboristerie.
    On lui connait aussi des propriétés purgatives, vermifuges, fébrifuges et sudorifiques.
    Lorsqu’on l’associe à d’autres plantes riches en saponines, comme le marronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum) et le fragon épineux (Ruscus aculeatus), il est efficace pour combattre l’insuffisance veineuse c’est uniquement dans cette mesure qu’il peut eventuellement agir comme léger drainant.
    Mais il n’est pas reconnu par les herboristes comme ayant des pouvoirs "minceur"

    Grosses biz"

    Christine ::-)

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  9. Marrey

    Merci pour tes infos Caly.
    Bon, ben, il ne me reste plus qu’à faire du sirop de lierre contre la toux alors 🙂

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